Tarbes 2020: Haya de Faust, un croisement à l'envers qui fonctionne
Revivez en direct la victoire d'Haya de Faust et Maxime Foulon dans le Grand Prix des Pouliches à 37.5%
Tout comme l'ancien Président américain George W. Bush en 2003, "Mission Accomplie !" s'est exclamé l'entraîneur palois Charles Gourdain, après la victoire d'Haya de Faust, une représentante de Gérard Larrieu, dans le Grand Prix des Pouliches à 37.5%, le "Prix de Diane" de cette catégorie de pouliches Anglo-Arabes de 3 ans, qui était là son principal objectif de la saison. Malgré son mauvais numéro de corde l'ayant obligé à voyager en épaisseur en début de parcours, la partenaire de Maxime Foulon a ensuite pu bénéficier d'un dos dès l'entrée du premier tournant, et ce jusqu'à l'entrée de la dernière ligne droite, où son jockey l'a décalée et lui a demandé de déployer ses grandes foulées. Un très bel effort qui a permis à cette dernière de s'imposer de très plaisante façon, trois longueurs devant les deux animatrices de la première heure, Caline de Cajus (Fairplay du Pécos) et Helia de la Brunie (Frisson du Pécos), très courageuses, qui viennent compléter le podium de cette épreuve.
Née et élevée au Haras de Saint-Faust, dirigé par Jean Paul Larrieu, frère de Gérard, situé à deux pas de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, Haya de Faust résulte d'un croisement à l'envers, opéré entre le champion pur-sang arabe aux multiples Gr.1 PA No Risk Al Maury, et la "pure" Guarded, une fille d'Eagle Eyed ayant couru sous la casaque du Prince Khalid Abdullah, avant d'entrer au haras et de donner, en plus d'Haya de Faust, sept autres produits, tous vainqueurs. Parmi eux figurent notamment Attima, deuxième en France du Prix La Rochette (Gr.3) avant d'être exportée aux États-Unis où elle a remporté deux Gr.3, San Domenico, second du Prix des Chênes (Gr.3) du champion Spirit One en 2006, mais également l'Anglo-Arabe Gégé de Faust, frère d'Haya de Faust par Al Saoudi, vainqueur à Dax des Prix Florineige et Pierre et Benoît Vergez sous la férule de l'ancien jockey David Morisson.
Charles Gourdain, Christophe Chollet, Maxime Foulon et Gérard Larrieu, posant aux côtés d'Haya de Faust, après son envolée dans le Grand Prix des Pouliches à 37.5%
Sixième et quatrième au terme de ses deux premières sorties, Haya de Faust a commencé à se déclencher à l'issue de sa troisième course, terminant deuxième du Prix Farida IV à Dax, avant de débloquer son compteur de victoires le 20 juillet, à Cazaubon Barbotan-Thermes, déjà sous la selle de Maxime Foulon. Battue ensuite de peu face aux mâles dans la Poule d'Essai (troisième), le Prix d'Hossegor (deuxième) et dans le Grand Critérium à 37.5% (troisième), Haya de Faust est parvenue à remporter une deuxième victoire, face aux seules femelles, directement dans le Grand Prix des Pouliches à 37.5%, pour la plus grande joie de son metteur au point palois, Charles Gourdain: "Je suis très ému, car l'objectif est rempli. Mission accomplie ! C'est une pouliche très courageuse, très bien élevée par son propriétaire, Gérard Larrieu, et qui n'a fait que progresser tout au long de l'année. Elle était un peu délicate en débutant, mais tout le travail que nous avons effectué dessus avec mon équipe s'est avéré payant. Cela fait vraiement très plaisir: pour l'entourage de la pouliche mais également pour tous mes employés, c'est un travail d'équipe, il ne faut pas l'oublier".
Une équipe de l'ombre, soudée et travailleuse, emmenée notamment par Christophe Chollet, l'un des piliers de l'Écurie Gourdain, à cheval tous les matins avant d'emmener les chevaux aux courses aux quatre coins de la France l'après-midi, et d'ailleurs finaliste des prochains Trophées du Personnel et de l'Élevage, dans la catégorie "Dévouement pour les courses". Souhaitons-lui de goûter à son tour aux joies du succès, comme la jeune et belle Haya de Faust dont il s'est occupé tout au long de la journée, hier à Tarbes, une jeune et belle pouliche à l'avenir des plus prometteurs !
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