Grand Prix des Anglo-Arabes: Genmoss, un succès treize attendu
Genmoss et Ioritz Mendizabal, lauréats du Grand Prix des Anglo-Arabes 2020, à Chnatilly (©APRH)
Bien qu'il ait déjà remporté cette épreuve à de nombreuses reprises, que ce soit avec Illusion Sauvage en 2014, Bénévolo de Paban en 2012 ou encore Marruti en 2004, il y a avait un peu de pression chez l'entraîneur Didier Guillemin, qui alignait ce samedi la reine des Anglo-Arabes, Genmoss, au départ du Grand Prix des Anglo-Arabes, disputé en fin d'après-midi, sur l'hippodrome des Princes de Condé, à Chantilly. Car bien que la championne du Haras du Bosquet et de Pierre Pilarski soit restée invaincue en douze tentatives avant le départ de "l'Arc des Anglo-Arabes", s'imposant à chaque fois dans un très bon style, les courses ne sont jamais courues d'avance, le verdict du poteau d'arrivée, simple bout de bois planté dans le sol indiquant la fin du parcours, pouvant parfois s'avérer (très) cruel.
Une expérience déjà vécue par l'entraîneur montois en 2018 avec Paban de France, le "Frankel des Anglo-Arabes", présenté lui aussi invaincu en dix tentatives avant sa participation au Grand Prix des Anglo-Arabes dont il ne terminera finalement que sixième...et bon dernier ! Fort heureusement, il n'en a rien été aujourd'hui, Genmoss faisant une nouvelle fois étalage de sa (grande) classe pour remporter cette prestigieuse épreuve de l'Anglo-Arabie française, sur un champ de courses qu'elle découvrait pour la première fois, comme Ioritz Mendizabal, son partenaire du jour, qui la découvrait en compétition après avoir effectué quelques travaux avec elle le matin, à l'entraînement.
Sur une simple accélération, Genmoss et Ioritz Mendizabal se sont envolés dans ce Grand Prix des Anglo-Arabes (©APRH)
Après avoir quelque peu tiré en partant, Genmoss a patienté à mi-peloton, côté corde, et est parvenue à se détendre sous la main de son jockey. Dans le tournant final, la fille de Gentlewave a commencé à se rapprocher des animateurs avant de leur prendre très facilement le meilleur à la distance, sans que son jockey n'ait besoin de la solliciter, Une fois installé au commandement, Genmoss a placé une nouvelle pointe de vitesse et a passé le poteau en tête détachée de cinq franches longueurs de sa compagne d'entraînement, Mossky (Kentucky Dynamite), qui a mis du rythme à cette épreuve, Goudurisk Lauteix (Amadeus Wolf) se montrant courageux pour préserver le second et dernier accessit.
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— Equidia (@equidia) September 12, 2020
Genmoss (Ioritz Mendizabal / Didier Guillemin) s'offre le Grand Prix des Anglo-Arabes (R4C6 - Classe 1). Propriété de @pilarski20, elle est toujours invaincue : 1?3? victoires en 1?3? courses ! pic.twitter.com/3GPIDFmVQ9
Née dans les prés de Véronique Laborde, dans les Pyrénées-Atlantiques, Genmoss offre ainsi un premier succès dans "l'Arc des Anglo-Arabes" au Haras du Bosquet, qui signe par la même le jumelé gagnant de cette épreuve grâce à Mossky, le frère de Genmoss par Kentucky Dynamite. Tous deux ont pour mère Mossaka, elle aussi gagnante en course sous la férule de Didier Guillemin à l'instar de leurs soeurs Mossalis, lauréate du Critérium de Tarbes et Grand Critérium à 12.5%, ou encore Mossacha, victorieuse du Critérium des Jeunes, du Grand Critérium et du Grand Prix des Pouliches à 12.5%.
Bruno Thierry et Véronique Laborde, à gauche, éleveurs de Genmoss, pris en photo avec leur championne après l'une de ses victoires (photo d'archives)
À noter également la très belle réussite du père de Genmoss, Gentlewave, chez les Anglo-Arabes. En effet, ce fils de Monsun stationné à Yorton Farm Stud, chez David Futter, au Pays de Galles, connu pour être le père de l'étoile montante du cross Easysland, lauréat du Glenfarclas Chase du dernier festival de Cheltenham face au double gagnant du Grand National d'Aintree (Gr.3) Tiger Roll, est également le père de plusieurs excellents Anglo-Arabes de courses comme Flint du Pécos, vainqueur en obstacle de la Coupe des Anglo-Arabes à 3 ans ainsi que du Grand Steeple-Chase des 5 ans à Pau, ou encore Mawave, lauréate du dernier Grand National des Anglo-Arabes à 12.5% de Toulouse.
Gentlewave, le père de la reine des Anglo-Arabes, Genmoss
Outre la belle journée vécue par le Haras du Bosquet de Véronique Laborde et Bruno Thierry, celle de Pierre Pilarski s'est avérée pour le moins radieuse elle aussi, le propriétaire associé de Genmoss ayant assisté 30 minutes plus tôt à l'impressionnant succès du champion trotteur Face Time Bourbon sur la cendrée de Vincennes, dans le Prix de l'Étoile (Gr.1), juste avant que son autre championne ne vienne glaner un treizième succès de rang, faisant ainsi tomber le record d'une autre reine des hippodromes,l'AQPS Gloria IV, la jument de fer de feu le Comte Yves d'Armaillé qui était restée invaincue à l'occasion de ses douzes sorties à la fin des années 1990. Âgée de 5 ans désormais, le prochain Grand National des Anglo-Arabes de Toulouse devrait servir de cadre à la dernière sortie de la reine Genmoss qui, après cela, s'en ira rejoindre la terre de son enfance, le Haras du Bosquet, au nord de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, afin d'y entamer une nouvelle carrière de poulinière et tenter, à son tour, de faire perdurer cette très belle lignée d'Anglo-Arabes de courses, initiée par Jean Laborde, le père de Véronique, au début des années 1960.
Genmoss et tout son entourage, réuni pour la traditionnelle photo de famille (©APRH)
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