Zenith, au bon souvenir de Jean Parreau-Delhote
Zenith, avec à ses côtés son éleveur, Michel Parreau-Delhote (à droite), son entraîneur, Thomas Fourcy, la femme de ce dernier, Amandine, son jockey, Tom Lefranc, et sa lad, après sa victoire dans l'édition 2023 du Prix Jean Parreau-Delhote, à Limoges. Une victoire forte en symbole et en émotions ! (© Benjamin Gauthier Photographies Hippiques)
De son vivant, Jean Parreau-Delhote aura été un homme ayant su profondément marquer les esprits des gens. Non seulement ceux des habitants de la petite commune de Couzeix, en Haute-Vienne, dont il a été le maire pendant plusieurs années. Mais aussi ceux des aficionados des courses, d'Anglo-Arabes notamment. En effet, l'ancien vice-président des hippodromes du Dorat et de Limoges, à force de beaucoup de travail, et d'encore plus de patience, a su faire fructifier l'élevage familial durant toute la deuxième partie du XXème siècle. Un élevage très orienté Anglo-Arabe donc, le Limousin étant l'un des berceaux historiques de la race, initié par son grand-père, Jean Delhote, dans les années 1890, et aujourd'hui repris, avec succès, par l'un de ses fils, Michel. Ce même Michel dont l'un des élèves, Zenith, lui a procuré une vive et belle émotion ce dimanche 07 mai en remportant haut-la-main le Prix... Jean Parreau-Delhote, dédié donc à la mémoire de son père, et disputé, comme un symbole, sur l'hippodrome de Texonnieras, à Limoges.
Jean Parreau-Delhote, une grande figure de la commune de Couzeix, en Haute-Vienne, mais aussi de l'Anglo-Arabie française, disparu en 2022, à l'âge de 96 ans (© Le Populaire du Centre)
Rapidement propulsé aux avant-postes, et même quelque peu détaché de ses adversaires dans la ligne d'en face, ce protégé de Thomas Fourcy a bien répondu aux sollicitations de son partenaire, Tom Lefranc, dans la dernière ligne droite, pour finalement "reprendre un départ" et rallier le premier le poteau d'arrivée. La deuxième place est revenue deux longueurs plus loin à Flemming du Pecos (Scalo) et la troisième encore une demi-longueur plus en retrait à Celeris de Belayr (Fairplay du Pecos), elle aussi façonnée du côté de Royan par Thomas Fourcy, auteur d'un très beau week-end du 08 mai avec quatre victoires de glanées par ses pensionnaires.
Zenith et Tom Lefranc, vainqueurs du Prix Jean Parreau-Delhote ce dimanche 07 mai 2023 sur l'hippodrome de Limoges (© Benjamin Gauthier Photographies Hippiques)
Élevé donc par Michel Parreau-Delhote sur la commune de Couzeix, en Haute-Vienne, Zenith résulte du croisement atypique entre le nouvel étalon phénomène des Aga Khan Studs, Zarak, et de la très bonne Sixtees. Gagnante en plat de l'Omnium à 25% et en obstacle de la Coupe des Anglo-Arabes, cette dernière s'est ensuite pleinement révélée au haras, étant devenue à ce jour la mère de cinq autres vainqueurs en plus de Zenith. Parmi eux, l'étalon Shrek, sorti victorieux en compétition du Grand Prix des Anglo-Arabes à Longchamp ainsi que de l'Omnium à 25% de La Teste-de-Buch pour le même entraînement de Thomas Fourcy, l'éclectique Socrate, lauréat cet hiver sur les gros obstacles de Pau de l'important Prix Louis-Alexandre Sers, ou encore l'excellent Art Sacre, dont le nom figure au palmarès du Prix Xavier de Chevigny, à Auteuil, ainsi que du Prix Charles de Ginestet ou encore du Grand Prix des Pyrénées-Atlantiques, à Pau.
Sixtees, la mère de Zenith, dans ses oeuvres en piste, sous la selle de Thomas Fourcy... devenu depuis l'entraîneur de la plupart de ses produits !
Neveu de l'étalon Saint Jean (Prix Pierre Vergez), Zenith a pour quatrième mère Splendeur, une Anglo-Arabe à 50% alors très chère à la famille Parreau-Delhote, notamment au regretté Jean Parreau-Delhote, qui l'a fait naître et vu grandir. En effet, outre le fait que cette dernière soit à l'origine de plusieurs gagnants, notamment du "25%" Spoleto, qui avait réussi à vaincre l'excellent Nupsala (King Geroge VI Chase, Gr.1) dans un Prix Louis Champion, à Auteuil, cette dernière se trouve dans la lignée maternelle de plusieurs excellents Anglo-Arabes de courses, comme Legato de Brejoux (Grand Prix des Anglo-Arabes et Grand Critérium à 25%), Safir (Grand Prix des Anglo-Arabes et Prix du Ministère de l'Agriculture; étalon), Synaptique (Prix Fondeur, L.), ou encore Monpilou (Prix d'Indy, Gr.3; Dawn Run, L.; Hubert d'Aillières, L.; Camille Duboscq, L. et Finot des Poulains L.).
Décrochant ainsi la première victoire de sa carrière, Zenith a donc permis à tout son entourage, Michel Parreau-Delhote le premier, de rendre un vibrant hommage à Jean Parreau-Delhote qui, comme le disait si bien Victor Hugo, n'est certes plus là où il était. Mais est encore partout là où nous sommes.
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